Focus sur le Japon :

 

Géographie
Localisé dans l’hémisphère nord de la planète, le Japon est un archipel qui dénombre 6852 îles et îlots formant un arc long et étroit qui s’étend sur près de 3000 km et couvre une superficie de 377944 km2. Les îles principales sont : Hokkaido, située à proximité de la Sibérie ; Honshu, l’île centrale, la plus grande et la plus importante ; Shikoku et Kyushu, séparées de Honshu par la mer intérieure ; et l’archipel d’Okinawa, baigné à l’extrême sud par les eaux chaudes de l’océan Pacifique. Le Japon est bordé à l’ouest par la mer du japon qui le sépare du continent asiatique, à l’est et au sud par l’océan Pacifique et au nord par la mer d’Okhotsk. Cette contrée insulaire est très montagneuse ; de hauts pics escarpés s’allongent de l’extrémité nord de Hokkaido à l’extrémité sud de Kyushu.
On aperçoit à peu près partout des montagnes, ce qui donne au paysage une beauté saisissante. Beaucoup d’entre elles sont des volcans, comme l’impressionnant Fuji-Yama, l’un des sommets les plus renommés et les plus beaux du monde. Le fait que les montagnes et les collines recouvrent 80% du sol japonais, la plupart des habitants se concentrent en plaine, formant de très grandes villes comme Tokyo, Yokohama et Osaka.

 

Climat
L’étendue importante du Japon sur près de 3000km du Nord au Sud et la diversité de son relief, apportent une grande variété dans le climat. Dans sa partie centrale, le Japon bénéficie d’un climat tempéré, très agréable au printemps, en automne et au début de l’hiver. En revanche l’été est humide et très chaud, et l’hiver froid et neigeux. Au Nord, l’île de Hokkaido et tout le nord de la côte occidentale de Honshu, exposés aux vents glacés venant de Sibérie et des régions polaires, sont beaucoup plus froids en hiver et moins chauds en été que le reste du pays. Au contraire, l’archipel d’Okinawa situé à l’extrémité sud-ouest du Japon, baigné par le courant chaud Kuroshio venant de Malaisie et des Philippines, profite d’un climat subtropicale affichant une température annuelle moyenne de 22°C.
 
Population
Le Japon compte 127 millions d’habitants en 2014 avec un des taux de natalité les plus bas du monde. Certaines communautés étrangères vivent au Japon, mais elles sont très minoritaires. Les Japonais sont installés dans leurs îles depuis de nombreux siècles, mais faute de documents écrits, on ne sait pas grand-chose des débuts de l’histoire du Japon. D’où étaient-ils exactement originaires et quand sont-ils arrivés, on l’ignore, mais on suppose qu’ils vinrent de différentes parties du continent asiatique avant le début de l’ère chrétienne. Pendant longtemps
on a rattaché les Japonais actuels à la communauté très ancienne des Aïnos, dont une petite minorité survit encore aujourd’hui au nord d’Hokkaido. D’autres thèses, qu’il faut se garder de présenter comme des vérités scientifiques, prétendent que les premiers Japonais seraient venus de Mongolie en passant par la Corée, ou bien de Malaisie,
en se laissant entraîner par le courant d’eau tiède qui monte du sud et baigne les îles japonaises. Aujourd’hui encore, de nouvelles théories s’affrontent sur ce sujet, mais force est de constater, que les origines exactes du peuple japonais ne sont toujours pas connues et demeures un grand mystère.

 

Religions
Les religions ont toujours exercées une influence très importante sur la civilisation japonaise.  Elles ont profondément agi sur les idées, les sentiments et les actes des Japonais; elles ont inspiré leur littérature et leurs arts, modelé toutes leurs institutions traditionnelles; elles ont animé et elle animent encore leur vie extérieure comme leur vie intime. Il y a eu, dans le Japon ancien, trois grandes religions qui sont encore aujourd’hui les religions principales du Japon : le shintoïsme, le bouddhisme, le confucianisme.

Le shintoïsme ou Kami-no-Michi - la Voie des Dieux - est la religion primitive du Japon. Ses origines se perdent dans la nuit des temps et sont aussi mystérieuses que les débuts même de la civilisation japonaise. Le shintoïsme est surtout le culte des Kami, les esprits des morts qui continuent à circuler parmi les vivants. Ils hantent leurs tombeaux, leurs maisons anciennes, les demeures de leurs descendants. Ils participent aux joies et aux peines de leurs enfants et petits-enfants; ils surveillent leur conduite. Un lien de dépendance réciproque unit les morts et les vivants. Le bien-être des morts dépend des soins que prennent d’eux les vivants et du respect qui leur donnent.
Les vivants dépendent des morts : la protection ou l’hostilité des morts fait le bonheur ou le malheur des vivants.
Il y a plusieurs sortes de Kami : le Kami de la famille que l’on honore dans les chapelles des maisons, le Kami du clan ou du village que l’on honore dans les chapelles des villages ; les Kami de la nation, les esprits des grands hommes, surtout les esprits des ancêtres de l’empereur que l’on honore au palais de l’empereur et temples d’Ise :
les Kami qui animent la nature, le ciel, les arbres, les pierres, même les objets fabriqués. L’imagination japonaise emplit le monde d’esprits bon ou mauvais. De mystérieux rapports unissent le visible et l’invisible. Selon certains textes, il y aurait 800 myriades de Kami.

Le bouddhisme du Grand Véhicule, venu de Chine, pénétra par la Corée au Japon au 6ième siècle de notre ère, des missionnaires bouddhistes y élevèrent un premier temple. Des rois coréens envoyèrent au mikado des statues en or du Bouddha. Cependant les premiers bouddhistes furent persécutés; les prêtres shintô luttèrent contre la religion nouvelle. Le bouddhisme heurtait sur bien des points la conscience japonaise toute pénétrée de shintoïsme, et il du se modifier pour s’adapter. Un conciliateur intelligent, connu sous le nom de Kobodaishi, le rapprocha du shintoïsme au début du 9ième siècle. Il déclara que les grands dieux shintô sont des incarnations du Bouddha. Le bouddhisme accorda aussi au shintoïsme que les esprits des morts habitent auprès des vivants pendant une centaine d’années; c‘est après, seulement, qu’ils se réincarnent pour recommencer une existence nouvelle. Enfin les bouddhistes japonais adaptèrent leur religion au tempérament plutôt optimiste de leur peuple en négligeant de plus en plus la métaphysique pessimiste du Bouddha. L’idée du nirvâna conçu comme un anéantissement total ne joue aucun rôle dans la prédication populaire. Au contraire, l’espoir du paradis d’Amida apporte aux malheureux une joie consolatrice. Adapté ainsi à la conscience japonaise, le bouddhisme exerça une très grande influence sur l’ensemble du territoire.

Le confucianisme, un autre courant intellectuel et semi-religieux, pénétra de Chine au Japon à peu près en même temps que le bouddhisme. Il a imprimé une marque profonde sur le pays et son influence se fait encore sentir à plus d’un égard. Selon les règles confucéennes, le devoir de chaque individu est de vivre et d’agir selon le statut qui lui est dévolu dans la hiérarchie sociale. Le ciel donne mandat au souverain de régner en s’inspirant des cinq vertus célestes : la Sagesse, le Bienveillance, la Justice, la Force et l’Intégrité. On comprendra toute l’importance de l’apport confucéen pour le soutien et le développement du pouvoir impérial au Japon et pour la stratification de la société japonaise dont nous observons encore maintes traces aujourd’hui. On retrouvera, au 18ième siècle, le confucianisme à l’origine du Bushidô – la Voie du Guerrier, - rigide code d’honneur des samouraïs, dont l’influence envahit le système social et moral du reste de la population.